Martin Levac a adoré sa première Balade de rêve. Le personnificateur de Phil Collins a rendu des passagers heureux à bord de sa Camaro Iroc-Z. (Photo Le Canada Français – Julien Saguez)

VALÉRIE LEGAULT vlegault@canadafrancais.com –  Canada Français N°55 – jeudi 23 septembre 2021 (page N°15)

La Balade de rêve a retrouvé son lustre prépandémie. Après deux ans d’éloignement, chauffeurs et passagers étaient tellement contents de se retrouver qu’ils ne voulaient plus se quitter. La Fondation Le Renfort a aussi annoncé un résultat inespéré de 175 000$ pour sa campagne de financement.

L’événement vedette de la Fondation a été la source de plusieurs moments forts, le samedi 18 septembre dernier. Douze ans après avoir imaginé la Balade de rêve, Jacques Charette peut déclarer mission accomplie. Il rêvait d’atteindre un jour un objectif de 100 000$.

C’est maintenant chose faite. L’annonce de ce montant record ne pouvait pas mieux tomber puisqu’il s’agit de la dernière Balade de rêve de Jacques Charette. Le coordonnateur des activités-bénéfices de la Fondation Le Renfort tire sa révérence de l’organisation. Il avait les émotions trop à fleur de peau pour l’annoncer publiquement à la fin de la journée.

« C’est mon chant du cygne, déclare-t-il, la gorge nouée, au lendemain de la Balade. Mon rêve s’est réalisé et je suis bien content de la relève à la Fondation. Le bateau va super bien. »

TATOUÉE SUR LE COEUR

Celui qui est très connu pour son implication communautaire aura toujours la cause de l’autisme et de la déficience intellectuelle tatouée sur le cœur. « Je ne laisserai jamais tomber cette œuvre-là, mais je n’aurai plus la pression qui venait avec », confie-t-il.

La température incertaine en début de journée lui a donné des sueurs froides. Les quelques gouttes de pluie n’ont pas été suffisantes pour faire fuir les belles voitures du cortège. La longue file de 120 véhicules avait de quoi impressionner. Comme la McLaren de Stéphane Bourassa, un nouveau venu parmi les chauffeurs participants.

« Tout le monde qui possède une voiture devrait participer à la Balade de rêve pour la cause, affirme celui qui s’y est inscrit pour la première fois. Ça m’intéressait, mais je passais toujours tout droit. »

Avec transmission séquentielle au volant, sa voiture de course ne passe pas inaperçue. « Je ne suis pas un m’as-tu-vu, dit M. Bourassa. Je n’aurais jamais osé m’acheter cette voiture jusqu’à temps que j’en fasse l’essai. Erreur ! Je l’ai depuis un an maintenant. »

MODE RÉTRO

Maxime Facette a apprécié son tour en décapotable avec son chauffeur Rémy Tremblay. (Photo Le Canada Français - Julien Saguez)

Maxime Facette a apprécié son tour en décapotable avec son chauffeur Rémy Tremblay. (Photo Le Canada Français – Julien Saguez)

La Balade de rêve a recruté Martin Levac parmi ses chauffeurs invités. Le personnificateur de Phil Collins s’y est senti comme un poisson dans l’eau. En musique comme en voiture, celui qui repart en tournée cet automne ne jure que par les années 1980. « C’est super bien organisé, la cause est formidable et les gens sont super sympathiques. On rend du monde heureux ! », se réjouit le propriétaire d’une Camaro Iroc-Z noire.

La directrice générale du Renfort, Andréanne Jalbert, n’a pas de mots pour décrire le succès de la Balade de rêve cette année. « Nous pensions être ambitieux avec notre objectif initial de 75 000 $, dit-elle. Notre succès passe par la force du nombre. C’est grâce aux 924 donateurs si nous avons récolté un aussi gros montant. »

Le résultat final n’aurait pas été le même sans la contribution de Serge Beausoleil. Par le biais de sa Fondation Beausoleil, le chauffeur d’une BMW i8 a offert deux dons de 15 000 $ au cours de la fin de semaine.

Mme Jalbert n’avait jamais vu une telle ambiance à la Balade de rêve. Elle émet l’hypothèse des effets de la pandémie sur le regain de générosité des gens. « J’ose espérer que les gens ont compris la réalité de nos usagers pendant le confinement. Ils se sont identifiés à l’isolement auquel nos bénéficiaires font face à tous les jours », avance-t-elle.

La gestionnaire tient également à souligner le « travail colossal des bénévoles ». COVID-19 oblige, ils devaient avoir des yeux tout le tour de la tête pour voir à la fermeture des sites, vérifier les passeports vaccinaux, distribuer les repas du midi et gérer le trafic.

Les 120 véhicules de la Balade de rêve se sont rassemblés en milieu d’après-midi dans le stationnement du Carrefour Richelieu. (Photo Le Canada Français - Julien Saguez)

Les 120 véhicules de la Balade de rêve se sont rassemblés en milieu d’après-midi dans le stationnement du Carrefour Richelieu. (Photo Le Canada Français – Julien Saguez)